Le programme des 7 épisodes de la série "la santé mentale, c'est aussi Vitale!"
Le programme des 7 épisodes de la série "la santé mentale, c'est aussi Vitale!"
13 mai 2025
Le comité de pilotage mission santé mentale de la CPTS Vitale Santé 10 a créé une série dédiée à la santé mentale, dans la continuité de la 2e édition de la rencontre des acteurs en santé mentale du 10e, afin de maintenir la dynamique initiée lors de cette soirée, mais aussi soutenir l'engagement des professionnels de santé libéraux du 10e arrondissement de Marseille autour des enjeux de santé mentale en attendant le prochain évènement!
Ce sont 7 épisodes de 20 minutes environ qui vont être partagés via Spotify
et relayés ici un mardi sur 2 jusqu'en août 2025.
Chaque épisode va proposer une analyse d' 1 ou 2 experts du sujet traité et un témoignage de terrain afin de donner aux auditeurs matière à réflexion autour de cette cause nationale en 2025, et ainsi y participer en proximité.
Épisode 1 – 13 mai : Santé mentale dans le 10e : de quoi parle-t-on ? Objectif : poser le cadre, le contexte et les enjeux généraux
Épisode 2 – 27 mai : Addictions et jeunes
Épisode 3 – 10 juin : Écrans, isolement et mal-être chez les jeunes
👉 vous aider à vous former : rejoignez la prochaine session Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM) pré-inscription https://forms.gle/8dCH9r8njxon1UVS8
👉 vous mettre en lien les uns avec les autres au service des jeunes du 10e : coordination, relais, appui
Épisode 4 – 24 juin : Psychotropes et déprescription (interview menée par Brigitte BIBLIA, IDEL)
Nos 3 Invité(e)s
Dr ALBERTINI (psychiatre hospitalière)
Véronique CORTESE (IDEL)
Dr DESRUELLES (pharmacien d’officine dans le 10e)
Dans cet épisode, la parole est donnée à des expert(e)s ancré(e)s dans le territoire, et les échanges touchent à des sujets sensibles mais très concrets : prescription prolongée, ruptures de traitement, vieillissement des patients sous psychotropes, notamment.
Le Dr ALBERTINI fait le lien entre nécessité médicale, autonomie du patient, écoute psychothérapeutique et effet du discours. Le ton est à la coopération interprofessionnelle, avec des messages forts : « Une bonne coordination hôpital-ville, ville-hôpital, ville-ville, et une bonne communication sont incontournables ».
Synthèse en 4 points clés sur la déprescription :
La déprescription est justifiée lorsque le traitement n’apporte plus de bénéfice clinique clair, et peut même réduire la "présence au monde" du patient, le couper de ses ressentis, ralentir ses interactions. Elle doit viser un rééquilibrage entre soulagement et qualité de vie.
Les ruptures de traitement sont multifactorielles : elles peuvent venir d’un arrêt non concerté par le médecin ou le patient, souvent lié à un mal-être, une non-adhésion, ou une sensation de ne plus se reconnaître sous traitement. Nécessité de revisiter le parcours du patient et ses besoins évolutifs.
Le vieillissement physiologique impose une adaptation : hydratation diminuée, perte de masse musculaire, impact sur la pharmacocinétique des médicaments. Cela justifie une diminution progressive et personnalisée des doses.
La parole, l’écoute et l’accompagnement sont thérapeutiques en eux-mêmes, notamment dans les troubles psychiques chroniques. Le discours et le lien soignant-soigné modifient l’effet du traitement, et peuvent être à la fois des leviers de changement et des appuis face à l’anxiété liée à la modification d’un traitement.
Perspectives concrètes pour la suite :
Le pharmacien est un pivot de la déprescription territoriale :
Il observe les ruptures de traitement, les renouvellements automatiques sans reconsidération clinique
Il peut initier des alertes bienveillantes, transmettre au médecin ou à l’IDEL des signaux faibles (modification du comportement, oublis, refus)
En lien avec la CPTS, il peut être intégré dans un protocole local d’adaptation thérapeutique, notamment via le bilan partagé de médication (BPM).
L’IDEL à domicile est une sentinelle de l’évolution clinique :
Elle voit le patient dans sa réalité quotidienne, hors de la blouse et du bureau
Elle peut détecter :
les effets indésirables non verbalisés,
les signes de sous-dosage ou de sédation excessive,
les effets liés à l’isolement ou à l’alimentation
Elle doit être incluse dans tout protocole de déprescription graduée, avec retour d’infos vers le prescripteur.
Une coordination hôpital-ville-hôpital doit être formalisée avec outils partagés :
Mise en place de réunions pluriprofessionnelles flash ? (20 min) autour de situations complexes (psychiatre de secteur, MG, IDEL, pharmacien)
Intégration dans le projet personnalisé de soins des adaptations médicamenteuses envisagées (avec utilisation d’un carnet de suivi partagé (format papier ou numérique) côté patient, validé et mise à disposition par la CPTS)
Épisode 5 – 8 juillet : Pair-aidance et lien social
Épisode 6 – 22 juillet : Santé mentale et précarité : comment mieux repérer et orienter
Épisode 7 – 5 août : SISM 2025 : santé mentale, lien social et territoire (présentation des actions prévues localement; bilan des échanges précédents; perspectives pour N+2)